Méthode Poyet
Thérapie manuelle cranio-sacrée
Pour devenir thérapeute ou enrichir une pratique thérapeutique, la méthode Poyet est une réponse à vos attentes.
La méthode Poyet en quelques mots
La méthode Poyet est une thérapie manuelle crânio-sacrée informationnelle, douce et sécure, pour une prise en charge globale du patient.
Elle repose sur une écoute fine des micro-mouvements du corps qui sont impactés par tout déséquilibre traumatique ou physiologique.
Suite à cette évaluation, par une réponse manuelle, adaptée et juste, nous proposons, et ce terme est d’une grande importance, une information qui tend à redonner aux tissus corporels leur alignement et leur équilibre.
Ce que permet la méthode Poyet
Elle permet une libération des restrictions corporelles et redonne aux patients leur capacité d’adaptation, garante d’un retour à l’équilibre.
La douceur de cette suggestion permet un dialogue serein avec le système corporel du patient, en toute sécurité et confiance.
Les champs d’action de la méthode Poyet
C’est un outil de soin performant dont les champs d’actions sont multiples et variés :
Les déséquilibres émotionnels
Difficultés de concentration, insomnie, stress, angoisse, nervosité, oppression, addictions, etc…
Les déséquilibres traumatiques
Douleurs articulaires, vertébrales et musculaires, maux de dos, sciatique, cruralgie, entorse, tendinite, séquelles post-opératoires, torticolis, douleur d’épaule, fourmillement, accompagnement post-fractures, etc…
Les déséquilibres fonctionnels
Problèmes digestifs, respiratoires, ORL, maux de tête, nausées, vertiges, déséquilibres hormonaux ou gynécologiques, fatigues chroniques, migraines, etc…
Pour en savoir plus sur la méthode
Depuis le début de l’ostéopathie, aux États-Unis vers la fin du XIXème siècle, A. T. Still, père de cette magnifique pratique, s’exprimait ainsi : « Le devoir du praticien n’est pas de guérir le malade mais d’ajuster une partie ou l’ensemble du système afin que les fleuves de la vie puissent s’écouler et irriguer les champs desséchés ».
Plus tard, son élève W. G. Sutherland aura lui ces mots : « Permettre à la fonction vitale interne de manifester sa puissance infaillible, plutôt que d’appliquer une force aveugle venue de l’extérieur. »
Ces deux phrases illustrent bien cette notion d’interaction qui nous est chère. Le praticien en méthode Poyet n’a pas la vocation d’agir sur le patient mais bien d’interagir avec lui, en ré-informant les tissus de celui-ci, pour que son « médecin intérieur », cette force de guérison permanente qu’est l’homéostasie, puisse retrouver sa pleine puissance, redonnant ainsi une capacité d’équilibre au patient.
Tout ceci nous permet de redéfinir ce qu’est l’état de santé (bonne santé). L’état de santé est une adaptation permanente réussie, et non un état immobile et figé. Le corps adapte une infinité de variables en permanence. Si un funambule arrête de bouger, ne serait-ce qu’un instant, cela entraînerait tout de suite sa chute. Il en est de même pour notre état de santé qui doit être toujours en recherche de mouvement et réguler toutes ses variables de manière garder son équilibre.
L’état de maladie révèle une perte de cette capacité d’adaptation. Notre place est de l’accompagner à retrouver celle-ci seule garante d’un retour à l’équilibre.
Déroulement d’une séance en méthode Poyet
La première phase de la séance se passe en anamnèse. Le but étant de cerner les antécédents médicaux du patients, son état physique et émotionnel dans l’instant présent, le contexte familial dans lequel il évolue. Il peut être important de définir la qualité de son sommeil, de son transit, de comment il perçoit et arrive à gérer les émotions qui le traverse.
En somme, essayer de sentir où en est notre patient avec son passif mais surtout à l’instant où il se présente à nous dans sa demande d’accompagnement. Cela pour définir l’intention à poser sur le soin. Je vais essayer d’être clair sur cette notion que je crois d’une grande importance dans notre pratique.
Un patient vient avec son symptôme et cette demande est bien sûr à prendre en compte. Mais que se cache-t-il derrière le symptôme ? Pourquoi celui-ci s’exprime-t-il ? Le symptôme n’est-il pas que la partie visible et exprimée par le soma d’un déséquilibre plus complexe qui demande à être observé et accompagné. Prendre en charge le symptôme, bien sûr, mais essayer d’avoir accès à la racine de celui-ci, au terrain sur lequel le déséquilibre s’est nourri.
Plus cette intention du soin est définie, plus l’interaction entre patient et thérapeute peut trouver sa direction.
En pratique, comment ça se passe ?
En pratique, une séance commence par une écoute attentive de micromouvements crâniens, mécanisme respiratoire primaire, MRP, décrit par W.G. Sutherland. Ceux-ci nous donnent une conscience précise de « l’état » du patient au début de la séance. Ils nous permettent également de sentir les lésions des chaînes de Maurice Poyet.
Le corps s’adapte globalement aux stimuli externes et internes, aux traumatismes qu’il rencontre. Une des spécificités de la méthode Poyet est la découverte de chaînes compensatoires ou adaptatives. Il s’ensuivit une recherche opiniâtre de Maurice Poyet pour les définir avec précision. L’idée est la suivante: quand le système corporel est ébranlé, il met en place des chaînes de lésions compensatoires particulières suivant le point d’entrée du traumatisme. Ces groupes de lésions sont autant de brouillard nous empêchant d’avoir accès directement aux lésions importantes pour l’équilibre du système. Chaque chaîne met en jeu un os crânien, trois vertèbres, des organes et viscères et des lésions des périphériques. Avec un travail sur des points de correction sur le sacrum, nous équilibrons ces chaînes lésionnelles ce qui nous permet ensuite d’y voir beaucoup plus clair et d’entrer dans le soin en profondeur et en globalité.
Viendront ensuite tout un travail informationnel pour redonner à notre axe vertical son alignement. Dans notre vision de celui-ci, nous ne nous contenterons pas de l’axe crâne-bassin mais l’extrapolerons à l’axe crâne-pieds, compte tenu des enjeux de la bipédie humaine.
Ensuite le thérapeute pourra, suivant l’intention de soin établie à l’anamnèse, se diriger vers les membres supérieurs, les sphères viscérale ou hormonales, les fascias.
Des points d’écoute crâniens peuvent nous donner des informations sur les différentes restrictions des parties périphériques du corps. Ces points ont été appelés somatotopies par M.R. Poyet. Ces somatotopies nous permettent de rapidement avoir un aperçu global des restrictions pour orienter au mieux la séance et nous permettent aussi, et c’est tout à fait intéressant pour le thérapeute, de vérifier au crâne l’évolution de la séance et la libération des “dites” restrictions.
Maurice R. Poyet a établi une cartographie très détaillée des MRP du corps entier. MRP qui s’exprime librement quand la physiologie s’exprime elle aussi.
Ainsi, tout au long de la séance, nous n’aurons de cesse avec tous les outils mis à notre disposition d’informer les tissus pour qu’ils retrouvent leur liberté de MRP.
Les gestes « correctifs » mis en place par Maurice R. Poyet devrait plutôt être décrits comme informationnels. Effectivement, nous proposons une information par un geste doux et léger, qui va dans le sens de l’équilibre et de l’harmonisation des tissus. La douceur du geste permet de toujours se situer sous le seuil de réactivité des tissus, permettant à ceux-ci d’accepter l’information sans réaction de défense, ceci sans manipulations. La séance devient ainsi une discussion, un échange entre la main du thérapeute et les tissus du patient.
Par l’écoute des tissus, ceux-ci nous « racontent » leurs déséquilibres, nous en définissons leurs besoins et leur apportons une proposition de réalignement qui sera d’autant plus acceptée qu’elle sera juste et légère.
Toute cette part informationnelle sera complétée par une approche liquidienne des tissus. Une fois la structure alignée, des rétentions d’énergie sont encore limitantes. L’énergie est de l’information, qui se doit de circuler librement. La médecine traditionnelle chinoise, depuis des millénaires, est basée sur cette conscience que l’équilibre du corps se trouve dans la libre circulation des énergies vitales du patient. Une partie du corps qui est impactée par un trauma physique ou émotionnel se coupe du reste de l’individu. L’échange d’information ne peut plus se faire librement. Les tissus, que sont les fascias, ligaments, muscles et tendons, perdent leur souplesse et entraînent douleurs et tensions dans cette partie du corps. Cette notion de tension des tissus « mous » nous amène à la notion de tenségrité.
Le corps n’est pas un squelette empilé sur lui-même entouré de muscles pour sa mise en mouvement. Imaginez la force de pression, le poids ressenti si c’était le cas au niveau des os du pied et de la cheville. Le squelette est suspendu au milieu de tous les fascias du corps ce qui lui permet de se mouvoir avec parfois tant de légèreté, de pouvoir bouger juste une cheville alors que tout notre corps est « posé » dessus.
Notre structure osseuse, considérée comme dure, est suspendue au milieu de nos fascias, considérés comme souples, et c’est un juste équilibre des tensions des fascias, leur normo-tension, qui permet à la structure de « flotter » en leur sein.
Le corps est fait de 65% d’eau ce qui donne à peu près 42 litres d’eau pour une personne de 70 kilogrammes. Les travaux du professeur Masaru Emoto, puis ceux du professeur Montagnier, ont mis en lumière que l’eau est un formidable réservoir à information.
Les fascias étant des tissus gorgés d’eau, ils sont le réceptacle privilégié d’informations. Cela nous permet de comprendre plus aisément ce qui se joue quand, traversé par une émotion joyeuse je me sens léger et flottant, ou au contraire lors d’une émotion moins agréable je me sens lourd et plein de douleurs incomprises. L’émotion ressentie quelle qu’elle soit, devrait nous traverser librement et être vécue et exprimée pleinement sur le moment. Les choses se passent rarement ainsi, que ce soit par pudeur, conventions sociales, etc… « Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime ».
Les émotions non exprimées seront retenues dans le corps comme autant de restrictions qui pourront être prises en charge par cette approche tissulaire.
C’est dans cet équilibre de prise en charge entre structure et tissus que nous plaçons notre pratique.